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ARTISTES SICILIENS MODERNES.

Celi (Placido), de Messine, mort en 1710, avait de grandes dispositions pour les arts. Il vint à Rome avec Agostino Scilla, dont il abandonna la manière pour suivre celle de Carle Maratte et de Giovanni Morandi ; mais il ne s’éleva jamais au-dessus de la médiocrité.

Madiana (Antonio), né à Syracuse en 1650, mort en 1719, abandonna à Rome Agostino Scilla, pour suivre à Malte le Calabrese. De retour dans sa patrie, il fit admirer dans ses tableaux un style ferme et prononcé qui tient du goût de ses deux maîtres.

Tricomi (Bartolommeo), de Messine, disciple de Barbalunga, peignit bien le portrait.

Suppa (Andrea), né en 1628, mort en 1671, surpassa en talens son maître B. Tricomi. Il apprit l’architecture et la perspective d’Abraham Casembrot, artiste hollandais fixé en Sicile, étudia soigneusement les ouvrages de Raphaël et des grands maîtres, se forma un style agréable, mit du choix dans ses airs de tête, et termina toutes les parties de ses tableaux peut-être avec trop de recherche. Une grande partie de ses ouvrages a péri dans les tremblemens de terre qui ont affligé Messine ; le reste est conservé en Sicile avec beaucoup de soin et d’estime.

Bova (Antonio), né à Messine en 1641, mort en 1711, imita avec succès le style d’Andrea Suppa, son maître.