Page:Forbin - Souvenirs de la Sicile.djvu/365

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J’avais rencontré à Catane un de mes compatriotes, qui, après avoir habité long-temps les Indes orientales, était venu terminer en Europe une vie inquiète et agitée. Le climat de la Sicile convenait à sa santé languissante. Il vivait dans la retraite la plus profonde, uniquement occupé d’idées religieuses. Il était dans un âge encore peu avancé, lorsque, sentant sa fin approcher, il me confia un manuscrit dont sa mort, survenue depuis cette époque, me rendit tout-à-fait maître. La lecture de ce manuscrit m’ayant fait croire qu’il pourrait intéresser, ce motif m’a déterminé à le publier à la suite des Souvenirs de la Sicile. Je dois aller au-devant de toute critique, en avouant qu’il n’a aucune espèce de rapport avec ce journal ; mais j’ai pensé qu’on me pardonnerait d’avoir joint cette petite histoire à mon ouvrage, si elle touchait quelques lecteurs, et si elle inspirait un peu d’indulgence pour les faiblesses du cœur humain.