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DE LA SICILE.

Une seconde inscription dans la même langue est conservée sur une des portes de la ville ; en voici le sens :

Il n’y a d’autre Dieu qu’un seul Dieu : il n’y a pas d’autre puissance que ce même Dieu : il n’y a pas d’autre conquérant que ce Dieu que nous adorons. Le commandant de cette tour est Sépho, fils d’Éliphaz, fils d’Ésaü frère de Jacob, fils d’Isaac, fils d’Abraham. Le nom de la tour est Baych, et celui de la tour voisine est Pharat.

Assis entre deux créneaux de la Zizza, je voyais au-dessous de moi le panorama de Palerme. Cette ville dont la situation est la plus riante, la plus fortunée de la terre, méritait bien les différens noms que lui donnèrent les anciens, d’aurea vallis, d’aurea concha, et de hortus Siciliœ.

Le muséum d’histoire naturelle, qui fut construit par M. Dufourny, architecte français, au milieu du jardin botanique, me sembla lourd, écrasé : cette coupole qui couronne un édifice d’ordre dorique, est complètement bâtarde. L’ensemble de ce monument rappelle les barrières de Paris, élevées d’après les dessins de M. Ledoux.

Ce jardin, qui est bien tenu, et dans lequel