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faire un tel usage qu’ils jugeront pour la plus grande gloire de Dieu et l’édification du prochain, à la charge d’en donner à M. Aubery, mon exécuteur, tels extraits qu’il désirera pour sa consolation ».

Il existe deux catalogues de la bibliothèque de Duplessis, l’un de 258 feuillets in-folio, cité par Franklin dans son ouvrage sur les anciennes bibliothèques de Paris[1] et conservé à la Bibliothèque nationale[2] ; l’autre, jusqu’ici inconnu, aux archives de l’Assistance publique, formant un cahier de 132 feuillets in-folio[3]. Cette bibliothèque formait un ensemble assez important pour que le séminaire prît la résolution, en 1683, de faire construire, les locaux étant trop étroits, une nouvelle chapelle, avec un espace dans les combles, assez vaste pour loger tous les livres de l’établissement[4]. Le catalogue qui se trouve aux archives de l’Assistance publique comprend les additions faites par Fr. Delatte, libraire, imprimeur et bourgeois de Paris en 1673, chargé par le directeur du séminaire des Missions de réviser le catalogue et de marquer les manquants ; il comprend l’indication des chambres, armoires et tablettes où se trouvaient les livres. Les additions à la liste des manuscrits sont particulièrement nombreuses. Nous y relevons, entre autres : soixante-douze volumes de recueils divers des assemblées et plaidoyers du Parlement de 1254 à 1657 : treize volumes de recueils divers concernant la Chambre des comptes, le domaine du roi et les dépenses de la maison du roi ; trente-cinq volumes d’ordonnances royales ; seize de traités divers, etc.

Dans son testament, Duplessis demandait à être enterré dans l’église « qui se bastit maintenant en la maison de Saint-Denis de l’Hospital général, dite la Salpestrière » ; en attendant son corps sera déposé dans la chapelle Saint-Louis de cet établissement, « où il sera porté avec toute modestie et le moins de cérémonie que l’on pourra » ; en outre, 500 messes devaient être célébrées pour le repos de son âme « par les communautés ecclésiastiques et religieuses qui en auront plus de besoing ».

Il partageait ses donations pieuses entre Paris et Montbard. À Montbard, il laissait aux pauvres 100 livres ; à la paroisse 50 livres ; 150 livres à la chapelle du bourg d’Aran, dépendant de la baronnie de Montbard ; à Brazey, son « châtelain », 50 livres de rente viagère ; à Bigarne, son « receveur », 500 livres ; aux Ursulines, dont il

  1. Franklin, les Anciennes bibliothèques de Paris, 1873, t. III, p. 165.
  2. Bibl.  nat., ms. lat. 17924.
  3. Arch. de l’Assistance publique, Hôtel-Dieu, dons et legs (legs de Fiennes).
  4. G. Brice, Nouvelle description de Paris, t. IV, p. 24.