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était le fondateur, 50 livres de rente, sans compter 300 livres pour la réparation de leur maison, 150 livres pour acheter des ornements d’église ; à l’hôpital Sainte-Reine, 150 livres.

À ses « gens », il donnait une année de gages. À son cousin de la Motte, ses rentes sur le « sel nouveau » ; au fils aîné de ce dernier, ses rentes sur le « sel vieux », et au cadet 2,000 livres « pour luy aider à avoir une charge ».

À Paris, il réservait ses générosités pour les Bernardines (300 livres), les Carmes (300 livres), la cure de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (300 livres), les Nouveaux-Convertis et Nouvelles-Catholiques du faubourg Saint-Victor et de la rue de Richelieu (150 livres chacun), aux Bénédictins anglais du faubourg Saint-Jacques (150 livres), à la Mission de Saint-Lazare (300 livres pour les bâtiments et 300 livres pour le rachat des captifs), 200 livres enfin pour la délivrance des prisonniers et 400 livres pour aider à la dot de quelque fille ayant la vocation religieuse. Quant au séminaire des Missions, nous avons vu qu’il héritait de sa bibliothèque ; il y joignit tous les meubles qu’il avait achetés pour 703 livres à la succession de l’évêque de Babylone. L’établissement le plus favorisé était l’Hôpital Général, qui bénéficiait de 10,000 livres pour la construction de la chapelle alors en cours d’exécution, 2,500 livres pour les besoins de l’infirmerie et 2,500 livres pour la maison de Refuge (Sainte-Pélagie) ; M. Pajot de la Chapelle[1], l’un des directeurs, recevait tous ses papiers concernant l’Hôpital Général et autres hôpitaux de France, pour être remis « au tresor de l’Hospital général », à la Pitié, où se trouvait en effet le « bureau » et les archives.

À son cousin Philippe Aubery[2], son exécuteur testamentaire, était destiné le reste de ses biens, y compris la baronnie de Montbard. Aubery devait recevoir également, à la mort d’Henri Chahu, lors du partage fait avec l’Hôtel-Dieu, deux maisons rue Cassette et rue de Vaugirard, qui furent achetées par les Bernardines.

Cette succession fut pour Aubery la source de tribulations de toutes sortes[3]. En 1675, Cl. Vialet, fermier général des domaines, fit saisir, sur l’ordre de Boucher, intendant de Bourgogne, les

  1. Pajot, l’un des premiers administrateurs de l’Hôpital Général, était membre de la Compagnie du Saint-Sacrement depuis 1656. Il se retira au séminaire des Missions étrangères.
  2. Sa bibliothèque fut remise au séminaire des Missions par Catherine, Marguerite et Charlotte Aubery, « filles majeures et jouissantes de leurs droits, héritières bénéficiaires de défunt Philippe Aubery, advocat » (arch. des Missions étrangères, vol. II, p. 89, cité par A. Launay, Documents historiques relatifs à la Société des Missions étrangères, 1904).
  3. Bibl. nat., ms. fr. 515, 516, 517.