Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/165

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médiocre intensité. D’ailleurs, on sait que le sol est rarement en repos complet. Les appareils microséismiques montrent qu’au moins certaines parties de l’écorce terrestre offrent un mouvement incessant ; il faudrait donc supposer notre globe assailli par une grêle perpétuelle d’astéroïdes. De plus, les tremblements de terre devraient présenter leur maximum de fréquence aux époques annuelles bien connues du passage de ces corps : tout cela est contredit par l’observation. L’argument tiré par Chapel de la verticalité fréquente des chocs séismiques n’a véritablement aucune portée ; cette direction de certaines secousses pouvant être expliquée plus rationnellement de bien d’autres manières ; bref, la singulière théorie dont il vient d’être question peut tout au plus être considérée comme un jeu de l’esprit, ou, à un autre point de vue, comme un exemple frappant des abus auxquels l’imagination peut se laisser aller dans l’explication des phénomènes naturels lorsqu’une base sérieuse fondée sur l’observation ou l’expérimentation fait défaut. Certains phénomènes astronomiques ont une action météorologique directe ; tel est, par exemple, le mouvement de la terre dans le plan de l’écliptique, qui détermine les saisons ; telle est encore la rotation de la terre sur elle-même qui produit le jour et la nuit. On a cherché encore, par l’emploi de la méthode statistique, si ces phénomènes agissaient aussi sur le développement des tremblements de terre. Considérons d’abord ce qui est relatif aux saisons :

De nombreux auteurs, Mallet, Perrey, Volger, Hoff,