Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/276

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immédiatement succédé à la trépidation primitive. L’un des témoins de l’événement, le professeur G. Palma, qui est demeuré enseveli sous les ruines pendant plus de douze heures, a montré par son récit avec quelle rapidité le mouvement ondulatoire était devenu le mouvement dominant : « J’étais, dit-il, occupé dans ma chambre à ranger ma malle et à compléter mes préparatifs de départ pour le lendemain, lorsque je me suis senti violemment secoué. J’ai levé immédiatement les yeux et aperçu sur ma table ma bougie qui oscillait rapidement en s’écartant d’une trentaine de degrés de la verticale. À peine avait-elle effectué trois ou quatre oscillations qu’elle se renverse et s’éteint. Je me trouve dans l’obscurité et en même temps, de toutes parts, recouvert des débris du plafond. La maison s’écroule, et les ruines en tombant produisent un horrible fracas qui se joint au bruit dont la secousse est accompagnée. » Ainsi, le professeur Palma a senti à peine la trépidation initiale, tandis qu’il a eu la notion très distincte du mouvement ondulatoire dont il a même pu indiquer la direction nord-sud d’après les oscillations de sa bougie.

D’autres témoins, entre autres G. Lombardi, ont eu la sensation très nette de trépidations, suivies d’un mouvement ondulatoire et même ce sont surtout les trépidations qui les ont le plus vivement impressionnés. G. Lombardi a raconté que dans sa maison tous les objets meubles avaient été projetés verticalement, mais qu’ils étaient retombés sur place et qu’il n’y avait eu de renversé qu’un verre qui s’était brisé en tombant.