Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/75

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d’un observatoire on connaîtra l’heure du commencement et de la fin de la secousse à quelques secondes près. En tous cas, on peut aller contrôler l’heure de sa montre à la gare ou au bureau télégraphique le plus rapproché et déterminer ainsi celle du phénomène séismique à une minute près.

Le même contrôle doit être effectué dans le plus bref délai possible, lorsque le mouvement d’une horloge se trouve arrêté par l’effet de la secousse, ce qui a lieu fréquemment. Dans ce cas il est intéressant de déterminer approximativement avec une montre le temps que l’horloge met à s’arrêter. En effet, à moins de dispositions spéciales, comme celles qui ont été adaptées à certains appareils séismiques, l’arrêt n’est pas instantané ; l’heure marquée par l’aiguille devenue immobile est ordinairement postérieure de plusieurs minutes à l’heure réelle de l’arrivée du mouvement. Cela tient surtout à ce que les premières vibrations sont souvent trop faibles pour suspendre la marche de l’horloge et à ce qu’alors l’arrêt ne se produit guère qu’au moment du maximum de l’ébranlement. De plus, même avec un choc brusque et violent, le balancier de l’horloge met toujours un temps appréciable pour rester au repos ; la façon dont s’opère l’échappement exerce la plus grande influence sur la rapidité plus ou moins grande avec laquelle l’horloge cesse de fonctionner.

La constatation de l’heure d’arrêt des horloges ne doit jamais être négligée malgré l’imperfection de la donnée qu’elle fournit, car si cette donnée est inférieure sous le