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les muscles intercostaux, les muscles des lombes, de la cuisse et de la région vertébrale postérieure.

Sur la même ligne de fréquence, ou à peu près, que les masses musculaires de la langue et du cou, se trouve le tissu cellulaire sous-muqueux de la face inférieure de la langue. C’est vers la base de cet organe et sur les parties latérales du frein que l’on aperçoit le plus ordinairement les vésicules ladriques. Elles, constituent des élevures opalines demi-transparentes, globuleuses ou ovoïdes, qui soulèvent la muqueuse en nombre très-variable. Il est facile, en passant le doigt sur ces vésicules, de reconnaître leur saillie.

C’est par exception qu’on rencontre des cysticerques dans la graisse. Les observateurs qui ont cru en trouver dans les masses graisseuses ont été induits en erreur par la présence de certaines lamelles musculaires, certains peauciers noyés dans la graisse et contenant quelques larves de tænia.

En sa qualité d’organe musculaire, le cœur est très-fréquemment envahi par les cysticerques, qu’il reçoit au moyen de la circulation et à l’état d’embryon libre. Leur nombre peut y acquérir des proportions assez considérables pour qu’on s’étonne de voir que les fonctions de ce viscère n’en soient pas entravées. Dupuy, Hurtrel d’Arboval, Delafond et Lafosse affirment avoir trouvé des cysticerques dans le cerveau, le foie, la rate et les poumons.

La chair des porcs atteints de ladrerie peut en être infectée dans d’énormes proportions ; de même