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En définitive, aucun de ces symptômes n’a une importance réelle. Ce n’est pas cependant à mettre en doute, que, au moment où le porc ingère en une seule fois un grand nombre d’œufs de tænia, plusieurs mètres du strobila, par exemple, et même un certain nombre de proglottis, il ne se produise chez lui des accidents appréciables au moment où les embryons hexacanthes traversent les parois intestinales et vont chercher dans les muscles leur habitation définitive. Ils consistent probablement dans des diarrhées plus ou moins intenses et dans une gêne douloureuse des mouvements musculaires. Mais ces accidents passent inaperçus ou sont rapportés à d’autres causes. Il est possible encore, comme on l’a affirmé, qu’à la période ultime de la ladrerie, poussée à un degré extrême, on voie survenir l’infiltration des membres, la diarrhée, l’amaigrissement extrême ou la bouffissure, l’engorgement des ganglions lymphatiques.

Les hommes, que leur intérêt porte à examiner avec le plus de soin l’aspect extérieur des porcs, les marchands, les hommes attachés aux marchés ou aux abattoirs, insistent sur ce qu’ils appellent les épaules remontées. Cette dénomination consiste en ce qu’il existe fréquemment, chez les porcs ladres, un gonflement en masse de l’épaule, qui lui donne plus de saillie vers le dos, et qui produit un engoncement du cou de l’animal, qu’augmente une maladresse sensible dans les mouvements des attaches supérieures des membres antérieurs. C’est peut-