Page:Fources - De la ladrerie du porc au point de vue de l’hygiène privée et publique.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 31 —


Bouillie, elle est plus pâle que la viande saine, elle paraît plus sèche par places et à fibres musculaires plus dissociées ; lorsqu’on écarte celles-ci, on trouve dans les interstices les cysticerques, reconnaissables par leur aspect de points blancs opaques, gros comme de petits grains de chènevis, ayant en grande partie le même aspect que pendant, la vie. La vésicule caudale, dans une cuisson avancée, ne laisse pas de traces et le corps de l’animal est isolé au milieu des tissus. Il est friable et s’écrase facilement par une assez faible pression sous la dent, il donne un peu la sensation de craquement en raison des particules calcaires que contient le parasite.

Examiné à cet état au microscope, celui-ci est parfaitement reconnaissable. On distingue la forme de la tête, les crochets et les ventouses ; seulement il semble que l’écrasement ait plus que de coutume détruit les rapports de situation régulière de ces parties.

Grillée, la viande ladre décrépite par suite de la rupture des vésicules ladriques. Elle présente, comme la viande bouillie, des cysticerques à l’état de grains blancs qui crient un peu sous la dent. Elle est moins savoureuse que la viande saine, malgré l’affirmation d’Aristote qui, à un degré peu avancée de la maladie, la trouve plus agréable et plus tendre, et qui ne la reconnaît humide et sans saveur que lorsque le nombre des grains de ladrerie est très-considérable.

Il ne faut pas croire cependant que la viande de porc ladre ne soit pas volontairement mangée par