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Celle-ci, d’ailleurs, n’entraîne avec elle aucune sanction pénale.

Cette réglementation, on le voit, est loin d’être d’une grande sévérité, et bien des cysticerques sont conservés dans les viandes employées par les charcutiers et qu’ils se contentent d’éplucher. Mais si l’on compare cet état de choses à ce qui s’observe dans les petites villes et dans les villages où aucune surveillance n’est exercée, on le trouve encore relativement satisfaisant.

Examinons cependant s’il répond, dans cette perfection relative, à tout ce qu’exige l’hygiène publique et si des modifications avantageuses ne pourraient y être introduites. Pour arriver à bien comprendre quelles devraient être ces modifications, il est utile d’étudier d’abord une autre face de la question de la ladrerie.

Dans les siècles derniers, cette affection du porc était considérée, dans beaucoup de lieux, comme un vice rédhibitoire, c’est-à-dire comme un vice qui, une fois constaté du vivant ou après la mort de l’animal, entraînait la résiliation de la vente et la rédhibition de l’animal au vendeur et du prix de la vente à l’acheteur.

C’est dans le droit coutumier que l’on trouve la trace des règlements qui frappaient les porcs ladres. La ladrerie y porte des noms variés : mezellerie, péan, cal, mesclaria ou meselaria, lèpre ; le porc ladre y est nommé meseau, mesel, mesellus, mesiaux, lépreux, corrompu, impur.