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PRÉFACE


Guy de Maupassant affirmait que Algernon-Charles Swinburne lui semblait le mortel le plus extravagamment artiste du monde. À présent que le mortel chantre de l’immortelle Laus Veneris est mort, nous sommes deux esthètes chauves, trois pelés et quatre tondus — neuf en tout — fondés à regarder comme le plus extravagamment artiste de nos contemporains le nommé Georges Fourest.

Artiste, le poète de la Ballade en l’honneur des poètes falots, l’est, simultanément, à la manière antique et à la manière contemporaine : argonaute du verbe, Jason non pas jaseur mais passionné de rythmes et évidemment « plein du souffle grec », et explorateur du dernier bateau (lequel est un bateau ailé), Wright de la subtilité et de la nuance…

Et extravagant, il l’est aussi tout et la fois d’une façon ancienne et d’une façon moderne. On l’a qualifié d’acrobate preste et cocasse du cirque lyrique, Footit merveilleux du vers. Soit ! Mais, avant d’être Footit, il