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DISCOURS

qu’elles renferment sont sujets à des variations dont la mesure exacte n’est pas encore connue ; mais dans toutes les questions naturelles qu’il nous importe le plus de considérer, les limites des températures sont assez peu différentes, pour que l’on puisse omettre ces variations des coëfficients.

Les équations du mouvement de la chaleur, comme celles qui expriment les vibrations des corps sonores, ou les dernières oscillations des liquides, appartiennent à une des branches de la science du calcul les plus récemment découvertes, et qu’il importait beaucoup de perfectionner. Après avoir établi ces équations différentielles, il fallait en obtenir les intégrales ; ce qui consiste à passer d’une expression commune, à une solution propre assujettie à toutes les conditions données. Cette recherche difficile exigeait une analyse spéciale, fondée sur des théorèmes nouveaux dont nous ne pourrions ici faire connaître l’objet. La méthode qui en dérive ne laisse rien de vague et d’indéterminé dans les solutions ; elle les conduit jusqu’aux dernières applications numériques, condition nécessaire de toute recherche, et sans laquelle on n’arriverait qu’à des transformations inutiles.

Ces mêmes théorèmes qui nous ont fait connaître