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THÉORIE DE LA CHALEUR.

foyer ; est la plus haute température que le point m puisse acquérir en vertu de l’action constante du foyer, et cette température permanente est une fonction de la distance La première partie de la question consiste à déterminer la fonction qui représente l’état permanent du solide.

On considérera ensuite l’état variable qui succède au précédent, aussitôt que l’on a éloigné le foyer ; on désignera par le temps écoulé depuis cette suppression du foyer, et par la valeur de la température du point m après le temps La quantité sera une certaine fonction de la distance et du temps l’objet de la question est de découvrir cette fonction dont on ne connaît encore que la valeur initiale qui est en sorte que l’on doit avoir l’équation de condition .

5.

Si l’on place une masse solide homogène, de formé sphérique ou cubique, dans un milieu entretenu à une température constante, et qu’elle y demeure très-long-temps plongée, elle acquerra dans tous ses points une température très-peu différente de celle du fluide. Supposons qu’on l’en retire pour la transporter dans un milieu plus froid, la chaleur commencera à se dissiper par la surface ; les températures des différents points de la masse ne seront plus sensiblement les mêmes, et si on la suppose divisée en une infinité de couches par des surfaces parallèles à la surface extérieure, chacune de ces couches transmettra, dans un instant, une certaine quantité de chaleur à celle qui l’enveloppe. Si l’on conçoit que chaque molécule porte un thermomètre séparé, qui indique à chaque instant sa tempéra-