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CHAPITRE I

quables : l’une provient de ce que les rayons envoyés par le corps M au miroir, et réfléchis sur le thermomètre, contiennent plus de chaleur que dans le premier cas. L’autre différence provient des rayons que le corps M envoie directement au thermomètre, et qui ont plus de chaleur qu’auparavant. L’une et l’autre cause, et principalement la première, concourent à élever la température du thermomètre.

Dans le troisième cas, c’est-à-dire, lorsque la température de la masse M est moindre que le thermomètre doit prendre aussi une température moindre que En effet, il reçoit encore toutes les espèces de rayons que nous avons distinguées pour le premier cas : mais il y en a deux sortes qui contiennent moins de chaleur que dans cette première hypothèse, savoir ceux qui, envoyés par le corps M, sont réfléchis par le miroir sur le thermomètre, et ceux que le même corps M lui envoie directement. Ainsi, le thermomètre ne reçoit pas toute la chaleur qui lui est nécessaire pour conserver sa température primitive Il envoie plus de chaleur qu’il n’en reçoit. Il faut donc que sa température s’abaisse jusqu’à ce que les rayons qu’il reçoit suffisent pour compenser ceux qu’il perd. C’est ce dernier effet que l’on a nommé la réflexion du froid, et qui, à proprement parler, consiste dans la réflexion d’une chaleur trop faible. Le miroir intercepte une certaine quantité de chaleur, et la remplace par une moindre quantité.

51.

Si l’on place dans l’enceinte entretenue à une température constante un corps M dont la température soit moindre que la présence de ce corps fera baisser le thermomètre exposé à ses rayons, et l’on doit remarquer qu’en général