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CHAPITRE I

tombent sur le miroir, et sont réfléchis sur le thermomètre. Ces derniers ont une température moindre que  ; donc le thermomètre ne reçoit plus autant de chaleur qu’il en recevait avant que l’on ne plaçât le miroir.

Enfin, si l’on vient à changer aussi l’état de la surface du miroir, et qu’en lui donnant un poli plus parfait, on augmente la faculté de réfléchir la chaleur, le thermomètre s’abaissera encore. En effet, toutes les conditions qui avaient lieu dans le cas précédent subsistent. Il arrive seulement que le miroir envoie une moindre quantité de ses propres rayons, et il les remplace par ceux qu’il réfléchit. Or, parmi ces derniers, tous ceux qui sortent de l’intérieur de la masse M ont moins d’intensité que s’ils venaient de l’intérieur du miroir métallique ; donc, le thermomètre reçoit encore moins de chaleur qu’auparavant ; il prendra donc une température moindre que

On explique facilement par les mêmes principes tous les effets connus de l’irradiation de la chaleur ou du froid.

52.

Les effets de la chaleur ne peuvent nullement être comparés à ceux d’un fluide élastique, dont les molécules sont en repos. Ce serait inutilement que l’on voudrait déduire de cette hypothèse les lois de la propagation que nous expliquons dans cet ouvrage, et que toutes les expériences ont confirmées. L’état libre de la chaleur est celui de la lumière ; l’habitude de cet élément est donc entièrement différente de celle des substances aériformes. La chaleur agit de la même manière dans le vide, dans les fluides élastiques, et dans les masses liquides ou solides, elle ne s’y propage que par voie