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THÉORIE DE LA CHALEUR.

de l’air, n’était pas proportionnelle à l’excès de température. Il est d’abord nécessaire de connaître toutes les conséquences rigoureuses de cette proposition ; par-là on détermine la partie principale des quantités qui sont l’objet de la question. En comparant ensuite les valeurs calculées avec celles que donnent des expériences nombreuses et très-précises, on peut facilement mesurer les variations des coëfficients, et perfectionner les premières recherches.

SECTION IV

Du mouvement uniforme et linéaire de la chaleur.

65.

On considérera, en premier lieu, le mouvement uniforme de la chaleur dans le cas le plus simple, qui est celui d’un solide infini compris entre deux plans parallèles.

On suppose qu’un corps solide formé d’une substance homogène est compris entre deux plans infinis et parallèles ; le plan inférieur A est entretenu, par une cause quelconque, à une température constante on peut concevoir, par exemple, que la masse est prolongée, et que le plan A est une section commune au solide et à cette masse intérieure échauffée dans tous ses points par un foyer constant ; le plan supérieur B est aussi maintenu, par une cause semblable, à une température fixe dont la valeur est moindre que celle de il s’agit de déterminer quel serait le résultat de cette hypothèse si elle était continuée pendant un temps infini.

Si l’on suppose que la température initiale de toutes les parties de ce corps soit on voit que la chaleur qui sort du foyer A se propagera de plus en plus, et élèvera la température des molécules comprises entre les deux plans ;