Page:Fournier - Le Théâtre français au XVIe et au XVIIe siècle, t. 1, Garnier.djvu/71

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D'Hélène ma maîtresse.

Arnault


Ô Idalienne Déesse,

Saintement je t'adorerai.

Florimond


Avec elle je souperai

Nous coucherons tous deux ensemble. [1835]

Arnault


De crainte et de joie je tremble :

De joie pour ce bonheur-ci :

De crainte, qu'il ne soit ainsi.

Florimond


Si est : l'Abbé m'a fait ce tour

Arnault


Jamais n'ait un seul mauvais jour. [1840]

Le discord s'est bien tôt tourné

À l'amour d'en haut destiné.

Florimond


A a que ne suis-je mort ! Disais.

Hé que n'ai-je servi de proie

À d'Anvilliers ou à Ivoye ; [1845]

Comme deux serviteurs du Roi,

D'Estauge et son frère d'Angluse !

Plus en tels mots je ne m'abuse :

Ains sans fin vivre je voudrais

(Ô Amour) dessous tes saints droits. [1850]

Mais quoi ? Déjà la nuit s'approche,

Le souper se met hors de broche :

Allons, ne faisons point attendre.



Scène V



Alix, Messire Jean, Florimond, Arnault, Eugène, Hélène, Guillaume, Matthieu.


Alix


Tout ce que me faites entendre

Messire Jean, est-il certain ? [1855]

Messire Jean


Rien n'est plus sûr.

Alix


Ô Dieu hautain,