Page:Fournier - Le Théâtre français au XVIe et au XVIIe siècle, t. 1, Garnier.djvu/72

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Tu m'as bien tôt mieux fortunée,

Que je ne me disais mal née !

Mais puisque chose tant heureuse

Survient à moi peu vertueuse, [1860]

À jamais ma foi je tiendrai,

À nul autre ne me rendrai,

Sinon qu'à l'Abbé votre maître.

Messire Jean


Vous ferez bien, et foi de prêtre

Vers vous quasi serf il se rend, [1865]

Son propre vouloir enserrant

Prisonnier pour le vôtre suivre :

Mais marchez d'un pied plus délivre.

Florimond


Voilà l'Abbé et mon Hélène

Devant la porte, mais à peine [1870]

Ai-je pu mon Hélène voir.

Sans m'absenter de mon pouvoir.

Saluons-les, bonsoir Monsieur.

Arnault


Bonsoir à tous.

Florimond


Et vous mon heur,

Si fort je me sens embraser, [1875]

Que je voudrais que ce baiser

Me dût durer jusqu'à demain.

Eugène


Çà ma soeur baillez-moi la main,

Et vous Monsieur avecques elle,

Jurant une amour éternelle [1880]

À qui le temps ne fera rien.

Florimond


A a Monsieur je le veux trop bien.

Hélène


Le voilà donc tout arrêté.

Eugène


Je vois venir de ce côté

Notre Alix.

Guillaume


Ô qu'elle est joyeuse. [1885]

Hélène


Elle rit de sa paix heureuse

Avec Messire Jean.

Eugène