Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/189

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C’est par un soir humide et triste de l’automne.

Dans les plis du brouillard la plainte monotone
Du Saint-Laurent se mêle aux murmures confus
Des chênes et des pins dont les dômes touffus
Couronnent les hauteurs de l’île Sainte-Hélène.
Au loin tout est lugubre ; on sent comme une haleine
De mort flotter partout dans l’air froid de la nuit.
Au zénith nuageux pas un astre ne luit.