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Va-t’en là-bas, dans ces bois et marais.

Tu trouveras plusieurs corps iroquois ;

Tu trouveras des chairs, aussi des os ;

Va-t’en plus loin, laisse-moi en repos !


Rossignolet, va dire à ma maîtresse,

A mes enfants qu’un adieu je leur laisse.

Que j’ai g-ardé mon amour et ma foi.

Et désormais -faut renoncer à moi !


C’est donc ici que le mond’ m’abandonne ;

Mais j’ai recours à tous, Sauveur des hommes !

Très sainte Vierge, ne m’abandonnez pas !

Permettez-moi d’mourir entre vos bras !


(19) Voici les proprets paroles de Frontenac : — Allez dire à votre maître que je lui répondrai par la bouche de mes canons ! Cela se passait le 16 octobre 1690.

(20) Ce drapeau, pris sur l’ennemi dans des circonstances si extraordinaires, resta jusqu’en 1759 suspendu aux voûtes de la cathédrale de Québec, et fut détruit avec elle dans l’incendie allumé par les bombes que la flotte de Wolfe faisait pleuvoir sur la ville assiégée. Ce M. de Sainte-Hélène, qui accomplit ce prodigieux exploit, était de la famille d’Iberville. Une médaille fut frappée en souvenir de cet échec de Phipps devant Québec.

(21) Voici les noms des huit vaisseaux de sir Hovenden Walker, qui périrent, dans cette circonstance, sur les rochers de l’Ile-aux-Œufs, le 22 août 1711 : — l'Isabella- Ann-Cathrin, le Chatam, le Marlborough, le Merchant of Smyrne, le Colchester, le Nathaniel-Elizabeth, le Samuel-Ann, et le Content.Les rapports constatent à peu près onze cents victimes. C’est à cette occasion que l’église de Notre-Dame, dans la basse ville de Québec, reçut le nom de Notre-Dame-des-Victoires.

(22) La bataille de Carillon, sur les bords du lac Saint-Sacrement, eut lieu le 8 juillet 1758. Montcalm, à la tête de trois mille