Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/41

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Qui pourrait raconter ces âges sans annales ?
Quel œil déchiffrera ces pages virginales
Où Dieu seul a posé son doigt mystérieux ?
Tout ce passé qui gît sinistre ou glorieux,
Tout ce passé perdu qui dort au fond de l’ombre,
Où dans la nuit des temps tout s’écroule et tout sombre,
Quel est-il ?

Quel est-il ? À ce sphinx immobile et sans nom,
Plus muet que tous ceux des sables de Memnon,