Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/104

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On vous invite à venir voir la Femme-Poisson, et, lorsque vous avez payé dix centimes on vous exhibe l’acte de mariage d’une demoiselle quelconque avec un monsieur qui s’appelle Poisson, tout comme vous pouvez vous appeler Durand, Duval ou Dupont.

Pour l’entre-et-sort, tous les calembours sont bons, et le public n’a pas le droit de se fâcher.

Nous ne dirons rien des sauvages noircis ou des demoiselles qui, sous le titre de « merveilleuses beautés, » vous donnent l’illusion d’un pot de fard tombé dans du coton ; quant aux géans, tout le monde sait qu’on fabrique des bottes grâce auxquelles un homme de taille ordinaire atteint facilement deux mètres de hauteur. Joignez à cela un bonnet à poil exagéré des grenadiers de l’empire, et vous avez un sujet capable de rivaliser avec la tour Eiffel.

Les femmes à deux têtes s’obtiennent à l’aide d’un jeu de glaces, lorsqu’elles n’ont que deux bras ; lorsqu’elles ont quatre bras et quatre jambes, elles se fabriquent à l’aide d’un corset dans lequel on enferme, dos à dos, deux jeunes personnes.

C’est également par un jeu de glaces des plus simples que l’on construit des femmes sans tête ou sans corps.