Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

propriétaire et une boîte en carton suffisent. Le chauffage demande des précautions ; il faut une température dans la pièce, mais l’éclairage est nul : c’est une compensation.

Ce genre, qui demande une délicatesse de doigté fort remarquable, a été, croyons-nous, créé par une jeune personne de physique assez agréable, nommée Emma.

Son école d’entrainement est un guéridon de vingt-cinq centimètres carrés. La grande difficulté consiste à atteler avec un imperceptible fil d’argent les fameuses « sauteuses ». Pour cela il faut travailler à la loupe et confectionner à chaque « artiste » un petit corset.

C’est là le tour de force, et pour confectionner cet appareil, il faut plus d’une heure à l’habile dresseuse.

Sur dix sujets ainsi préparés, il en meurt en moyenne six, qui étant trop serrés, périssent étouffés ; il s’en échappe un ou deux qui « passent par maille ». On voit qu’une puce, susceptible d’être présentée en public, représente un assez joli capital.

On leur fait alors trainer des bibelots en papier peint ou en métal léger ; on leur fait simuler des combats de bêtes féroces et même des duels.

Une puce ainsi domptée peut vivre au