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LA VILLE DES FOUS

QUATRE-MARES — SAINT-YON

À côté de la cité vivante, intelligente, pleine d’animation et de mouvement, une autre cité, entourée d’une zone déserte fermée par une immense muraille blanche et de hautes grilles de fer forgé, quelque chose qui ressemble de loin à une vaste nécropole.

Le passant entend parfois des bruits étranges, des voix de femmes, des hurlemens sourds, des cris déchirans ou des éclats de rire.

Au dehors de ces murs, des hommes actifs, intelligents, dans toute la force de leur raison et de leur santé ; au dedans, des êtres qui n’ont d’humain que l’apparence ; pauvres cerveaux que les accidens, les passions, les excès, les vices, les infirmités héréditaires ont détraqués.

Tous ces morts-vivans se trouvent réunis