Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/247

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Le croira-t-on ? Il y a à Rouen des centaines d’individus intelligens, quelques-uns mêmes patentés qui, ayant été guéris radicalement, ont une confiance aveugle dans le bonhomme.

Nous devons avouer, pour rendre hommage à la vérité, que nous n’avons pas plus souffert des dents après l’avoir quitté qu’avant de l’avoir vu.

De temps en temps, les cliens sont étonnés d’apprendre que leur « guérisseur » est absent pour trois ou quatre jours. Il a emporté ses clous ; il fait sa tournée à la campagne.

Ce type du monde du surnaturel n’est certainement pas le plus curieux à étudier. Il y a à Rouen les cartomanciennes et les chiromanciennes qui sortent de la banalité foraine ; il y a aussi un brave homme que nous ne nommerons pas, et qui se fait deux mille francs de rentes en jetant simplement un sort contre les rats.

Si les gens qui se font une spécialité de guérir les malades avec quelques frictions savamment appliquées et un certain nombre de signes cabalistiques appartiennent en général au sexe laid, les somnambules, au contraire,