Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/277

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le bouillonné d’une cravate lâche, la culotte courte et les bas chinés complètent son habillement, dans la gravure sur bois, de l’École des poëtes où Ferrand est représenté chevauchant un Pégase efflanqué, qu’attend l’équarrisseur.

Pour son coup d’essai, Olivier Ferrand, abandonnant inopinément sa boutique de dépenteur de cotons, débuta avec une comédie vaudeville en un acte, le Savetier de Péronne, qui fut jouée au Théâtre de la République, aujourd’hui le Théâtre-Français, le 12 nivôse de l’an VIII, sous la direction des artistes réunis de l’Ambigu-Comique de Paris.

C’était, mise à la scène, dans un mélange de vers boiteux et de prose incohérente, l’histoire des débuts du célèbre orateur de la Révolution, l’abbé Maury. Déjà les pamphlets du temps avaient représenté le fougueux défenseur des droits du clergé, en un équipage invraisemblable ; déjà, dans l’Ombre du Mardis-gras ou les Mascarades de la Cour, on l’avait montré entouré d’un cortège de recarreleurs de souliers, il lui manquait cependant l’apo-