Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/294

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dans Babylone, l’auteur du Savetier de Péronne, après cette vigoureuse algarade, qui rappelle la dispute de Trissotin et de Vadius, tend la main à son adversaire et se réconcilie avec lui.

Est-ce cette attaque véhémente et inopinée, sont-ce ses chagrins et ses mésaventures qui rendirent malade le pauvre Ferrand ? on ne peut le savoir ; toujours est-il que lui qui vivait seul, n’avait point voulu se marier,

Si je n’avais que quarante ans,
On pourrait parler mariage,
Faisons taire les médisants
Qu’on voit dans les villes et villages.
À soixante-deux ans passés
Il faut rester souvent tranquille
Et satisfaire mes abonnés
À la campagne comme en ville.

Lui, qui ne rêvait que de son labeur littéraire et de la gloire qu’il pourrait en recueillir, mourut subitement à Rouen, le 8 novembre 1809.

Les railleurs ne cessèrent point leurs plaisanteries devant son tombeau, et le Journal de Rouen publiait quelques jours après sa mort ce méchant quatrain :