Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/361

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Mais, dans le compte qu’il réclame,
Il ne m’a pas trop écorché,
Puisque le trépas de ma femme
Passe par dessus le marché.

À l’hôpital si je succombe
Sans avoir fait mon testament,
Je veux qu’on grave sur ma tombe
Ces quatre lignes seulement :
« Celui qui joua tant de rôles,
« Et qui goûte ici le repos,
« Vécut de calembourgs très-drôles
« Et ne mourut pas de bons maux. »

Dans ces parades qui pouvaient passer pour des modèles du genre où s’est exercé le grave conseiller Gueulette, Gringalet ne déployait pas moins de verve. Son esprit plébéien se complaisait en inventions burlesques et joyeuses, soulignées par une malice vigoureuse et fine. Ces gaudrioles, délices des loustics d’ateliers, frisaient parfois des matières scabreuses et plus d’une qui aurait eu l’heur de plaire à Grosley qui écrivit sur un ancien usage de la rue Vertbois, ou à Vatout, l’auteur de la belle chanson du Maire d’Eu, faisaient la joie de son public populaire, peu délicat sur le choix de ses plaisanteries et médiocrement soucieux des élégances du rire. Avec lui, l’antique esprit gaus-