Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GRINGALET. — Eh bien, patron, c’est des PASTILLES ROYALES ! ! ! Voulez-vous les voir ?

Et Gringalet de tirer de son sac, des pommes de terre. On juge des rires et des applaudissements du public du temps, auquel les caricatures et les chansons avaient donné l’habitude de considérer Louis XVIII comme le Gros Cochon. Quel dommage pour les amateurs des spectacles en plein vent qu’il n’existe point de recueil de ces belles parades et que l’on n’ait point fait pour Gringalet ce qu’on a fait pour les improvisations de Taconnet, de Louis-le-Borgne ou de Bobêche !

Après avoir été pendant longtemps au théâtre du Grand-Cours, Gringalet entra au théâtre des Folies de M. Lambert : « une longue et douloureuse maladie le força, dit-il, de céder cette joyeuse et bruyante tribune à d’autres célébrités comiques, aux Vol-au-Vent, aux Frise-Poulet, aux Croque-mon-Œuf, qui agitèrent les grelots de Momus, aux accents enchanteurs d’une clarinette enrhumée et aux sons ar-