Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

valet de chambre, et Testard, garçon de la chambre.

Pour le service de la Reine et de Madame Royale : la dame Thibaud[1], première femme de chambre, les dames Auguié[2] et Basire[3], femmes de chambre ordinaires.

Pour le service de M. le Dauphin : la dame Saint-Brice et M. Hüe.

Pour le service de Madame Élisabeth : M. de

    avec mademoiselle M.-E.-T. d’Offémont, arrière-petite-fille de Chamilly. Ce dernier, sorti du Temple, le 20 août 1792, fut incarcéré à la Force, puis au Luxembourg, et exécuté à la barrière renversée (du Trône), le 23 juin 1794. Son fils, également incarcéré pendant la Terreur, fut oublié jusqu’au 9 thermidor et reprit auprès de Louis XVIII, en même temps qu’André Hüe, le service de premier valet de chambre. Ses sœurs épousèrent, l’une le marquis de Soquance, l’autre le comte de Pernon. (Nous devons la communication de cette notice à l’obligeance du colonel G. de Sancy de Parabère.)

  1. Madame Thibaud, née Noll, avait témoigné beaucoup d’attachement à la Reine pendant toute la période qui précéda le séjour aux Temple.
  2. Madame Adélaïde Aughié, née Genet, fille du premier commit des relations étrangères et femme d’un fermier général du duché de Lorraine, plus tard administrateur des postes, était très aimée de Marie-Antoinette qui l’appelait Ma Lionne. Au moment où la Reine quitta les Feuillants, elle lui remit douze cents francs en or. Arrêtée pendant la Terreur, toutes les émotions qu’elle avait eues lui firent perdre la tête, et elle se jeta par la fenêtre l’avant-veille du 9 thermidor, après avoir été libérée. Elle était sœur de madame Campan. Une de ses filles épousa le maréchal Ney.
  3. Madame Basire était la femme de l’écuyer porte-manteau du Roi. Toute sa famille remplissait des offices à la chambre. Sa fille suivit en qualité de femme de chambre Madame à Mittau.