de Tourzel, Chamilly et les autres personnes du service ne rentreraient pas au Temple.
— Que sont-ils devenus ? demanda le Roi.
— Ils sont prisonniers à l’hôtel de la Force, répondit Manuel.
— Que fera-t-on, répondit le Roi en me fixant, du dernier serviteur qui me reste ici ?
— La Commune vous le laisse, dit Manuel ; mais comme il ne pourrait suffire à votre service, on enverra des gens pour l’aider.
— Je n’en veux pas, dit le Roi, ce qu’il ne pourra pas faire, nous y suppléerons. À Dieu ne plaise que nous voulions donner volontairement aux personnes qu’on nous enlève le chagrin de se voir remplacées par d’autres !
En présence de Manuel, la Reine et Madame Élisabeth, m’aidèrent à préparer pour ces nouveaux prisonniers de la Force les choses les plus nécessaires.
Ces prisonniers comparurent le 2 septembre, jour des massacres, devant le tribunal qui voua tant de victimes à la mort. Néanmoins tous, à l’exception de la princesse de Lamballe, furent acquittés. Chamilly honoré, par le testament de Louis XVI, de la même recommandation que moi, était de ce nombre. Depuis, il a péri sur l’écha-