Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/233

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pour être placée auprès de Marie-Thérèse-Charlotte Bourbon. Je sens que beaucoup d’affaires peuvent vous empêcher de vous occuper de ma pétition ; mais mon impatience redouble par le retard et par l’idée accablante que cette jeune et malheureuse personne languit, de plus en plus, par le défaut des soins et des consolations qu’elle recevrait d’une personne qui serait admise à partager et à soulager sa solitude et ses malheurs[1].

» Salut et fraternité. »

» hüe.

Décadi 10 messidor, l’an III de la République françoise
(28 juin 1795).

Peu de temps après cette requête, le bruit courut dans Paris que la captivité de Madame avait reçu quelque adoucissement et qu’il lui avait été permis de descendre de la tour dans le jardin du Temple où la suivaient sa chèvre et son petit chien Coco[2],

  1. « Cet honneur, écrit M. de Beauchesne (Op. cit., t. II, p. 381) ne pouvait être accordé à madame Hüe. Rendons lui l’hommage qui dépend de nous en faisant connaître un acte de dévouement, sympathique à tout le monde, mais qui, sous un tel nom, n’étonnera personne. »
  2. La duchesse d’Angoulême donna plus tard à madame Hüe une miniature représentant Coco, son chien favori qui la suivit en exil.