Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/265

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se moucher plusieurs fois. Mettre la main à mon oreille indiquera à Madame que j’ai compris le signe. Et quand j’aurai une lettre du Roi pour Madame, je la porterai conformément à ses instructions à la comtesse de C…[1].

» J’irai ensuite sur le rempart, et, des caresses faites par Madame à Coco seront, ainsi qu’elle a pris la peine de me l’écrire, l’indice sûr que la lettre du Roi lui a été remise.

» J’ai vu M. de Rivière. Ce qu’il m’a dit des qualités et des vertus de Monseigneur le duc d’Angoulême ne peut qu’augmenter mon attachement inaltérable pour la maison de Madame. »

Connaissant l’attachement de Madame Royale pour la personne du Roi son oncle et celle de son cousin le duc d’Angoulême, je me trouvais l’intermédiaire entre sa personne et celle des princes fort opposés à l’idée de lui voir contracter une union avec l’archiduc Charles.

  1. La comtesse de Chanclos. Le 9 janvier 1796, le Comte de Provence écrivait à François Hüe, de Vérone : « … Voici une lettre que je veux qui soit rendue en mains propres à ma nièce et sans que personne d’autre en soit informé. Je m’en rapporte sur cela à votre zèle et à votre intelligence. Elle vous donnera deux lettres sans adresse. Vous les remettrez au duc de Gramont. Souvenez-vous que le secret le plus absolu est de nécessité indispensable et comptez, monsieur, sur tous mes sentiments pour vous.
    « louis. »