Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/279

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dant quelques jours en arrière, étant préposé par le Roi à la direction de ses équipages[1]. Comme on l’a vu, par la note citée plus haut, je fus chargé de négocier les conditions de cette affaire avec M. Lorck à condition, me dit M. le comte d’Avaray, d’y apporter beaucoup de discrétion et de mesure. J’obtins de M. Lorck une avance de 2300 ducats à 1 pour 100 d’intérêts qui firent face aux dépenses les plus urgentes. Sa Majesté la remboursa par la suite et je la rejoignis bientôt à Varsovie où je me rendis malgré le mauvais état de ma santé.

Je trouvai le Roi et sa suite installés à Varsovie, dans les premiers jours du printemps de l’année 1801. Sa Majesté occupait dans cette ville l’hôtel de la famille Vassilievitch. C’était une demeure modeste bien peu digne de recevoir l’héritier des Bourbons. Cependant la situation de mon malheureux maître et des quelques seigneurs de sa suite était telle qu’il dût établir dans sa maison un ordre et une économie sévères qu’il entendit cependant concilier avec la dignité due à son rang. Ce règlement dont il me donna

  1. Hüe ne nous dit pas si madame de Phalen répondit à madame de Sérent. Il est permis d’en douter, car elle dut recevoir sa lettre au moment de l’assassinat de l’Empereur.