Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/163

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Parmi tout un fouillis froufroutant de malines,
                La petite dame maligne
                Dissimule les trois flacons : —
                Elle avait des pieds trop mignons
Pour pouvoir mettre des bouteilles dans ses bottines —

Avec les autres voyageurs du train express,
Dès l’arrivée, vers les bagages elle s’empresse.
C’est là que le douanier, près du flot qui s’écoule,
                        Comme une digue,
                        D’un geste digne,
                        Vêtu de vert,
                        Calme et sévère,
                Le douanier arrête la foule ;
Et vous croyez que c’est ainsi que l’on s’en tire,
Que vous allez, avec votre malle, sortir,
                Tranquillement, sans qu’il vous fouille
                Permettez-moi de vous le dire,
                Madame, vous n’avez pas la trouille !…

                — Vous n’avez rien à déclarer ?
                A demandé le douanier ;