Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/164

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                — Non, Monsieur, et, je vous en prie,
Répond la dame, avec un air tout éploré,
Faites vite, ma petite fille est à l’agonie :
Si vous me retenez au sein de cette gare,
                Hélas ! j’arriverai trop tard !
Pour quelques vêtements empilés au hasard.
Lorsque l’on m’apporta la dépêche brutale,
                Faudrait-il donc ouvrir ma malle ?
Faites vite, Monsieur, et, si vous êtes père,
Abrégez cette attente où je me désespère ! —

                Le douanier, au fond, est bon zigue,
                Et, se laissant toucher, bonhomme :
                — Vous ne cachez pas là de rhum,
                Pas d’eau-de-vie de Dantzig ?…
Allez ! — Et il secoue la malle, pour la forme.

Mais les poils dont cette malle, d’antique forme.
                Suivant la mode un peu désuète,
                        Était couverte,
                Les poils étrangement se dressent :
                Déplorable mésaventure,