Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/199

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Car vous pensez comme la bonne dame sera fière,
        Surtout d’apprendre qu’en chemin,
        Signe des temps, en voyant ce gamin,
— Ô France, de ton peuple à tort on désespère ! —
Un conducteur d’omnibus lui serra la main,
Et un sergent de ville répondit, débonnaire,
        À son salut militaire…

        — Allons, petit, a dit la bonne dame,
                          Allons !
        Il faut arroser ces galons :
Qu’une liqueur de choix élève aussi nos âmes ! —
        — Attendez, reprend le papa,
        Auparavant il vous dira
                          Sa fable :
        Commence, et ne te presse pas ! —
        Le bambin monte sur la table ;

  (On peut penser ce qu’on voudra
De la personnalité de Déroulède,
Mais l’austère beauté de ses « Chants du Soldat »
Est un point sur lequel il faut que chacun cède.)