Page:France - Saint Yves.djvu/168

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Un jour, on vit arriver à Louannec un inconnu bien étranger au pays, qui se disait attiré par la réputation du saint. Il venait uniquement pour le voir, l’entendre et se confesser à lui. Après sa confession, il sentit, comme il l’a affirmé lui-même, son cœur pénétré d’une dévotion extraordinaire et d’un repentir dont il n’aurait jamais soupçonné la douceur. Il se prit à pleurer amèrement ses péchés, et résolut de ne plus se séparer du saint prêtre, mais de rester toujours dans sa compagnie et de vivre comme lui. Pendant deux ans, il fut fidèle à venir le visiter souvent à Louannec et à Kermartin, et au bout de ce temps, il demanda à son saint directeur un conseil pour vivre dans la grâce de Dieu, et se sauver plus sûrement. Yves l’engagea à entrer dans l’ordre des Frères-Mineurs, ce qu’il fit aussitôt.

Les malades, le saint pasteur les aimait à l’égal des pauvres. Dès qu’il apprenait que quelqu’un de ses paroissiens était alité, il s’empressait d’aller le voir, et après l’avoir amené, par ses pieuses exhortations, à se confesser, il lui administrait le saint viatique, ainsi que l’Extrême-Onction, ajoutant que, muni des sacrements de l’Eglise, le J pauvre malade n’avait plus rien à craindre pour le