Page:France - Saint Yves.djvu/226

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Yves, fut saisi d’une fureur telle que personne ne pouvait le retenir. Il voyait, dit-il, un homme vêtu de blanc qui le frappait et allait le tuer. Deux matelots le lièrent et le transportèrent sur son navire, dans le quai à Tréguier ; mais sa fureur n’en devint que plus violente. Le capitaine le voua à saint Yves, le fit descendre pour être porté sur le tombeau du saint, et fit dire des messes et donner d’abondantes aumônes aux pauvres en son nom. Deux jours après, il fut parfaitement guéri. Laurent le Saint qui a rapporté ce miracle, en relate un autre plus merveilleux encore. Il s’agit d’un homme de Niort qui a été pendu trois fois le même jour. Il avait invoqué saint Yves et la corde cassa autant de fois. C’est lui-même qui est venu à pied remercier le grand saint de l’avoir sauvé de la mort. Il était nu-pieds, en chemise et la corde au cou, excitant par ses larmes de reconnaissance l’admiration de tout le monde.

Nous passons, dit Dom Lobineau, un nombre prodigieux d’autres miracles, d’hydropiques guéris, de tempêtes apaisées, d’incendies éteints, de personnes délivrées qui étaient sur le point de périr dans des naufrages. Le peu que nous avons rapportés suffisent pour faire voir combien était grand, auprès