Page:France - Saint Yves.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la lecture, le Pape prononça un discours resté célèbre, en forme de préliminaire. Il demanda ensuite l’avis de tous les prélats qui étaient à la suite de la cour et au consistoire, et donna la parole à ceux de ces prélats qui voulurent bien la prendre.

La première conférence fut faite par Maurice Héluy, procureur de saint Yves, chargé de solliciter sa canonisation. Il prit pour texte ces paroles de l’Apocalypse : Qui sanctus est sanctificetur adhuc. Que celui qui est saint soit encore plus sanctifié. Le second discours fut prononcé par le patriarche d’Antioche, sur ce texte du Livre des Rois : Animadverto quodvir Dei sanctus est iste. Je reconnais que cet homme là est un saint.

L’archevêque de Narbonne, Pierre le Juge, devait parler ensuite sur ce texte de l’Ecclésiastique qu’il appliquait à saint Yves : Glorificantes Dominum quantum potueritis, superabit enim adhuc. Glorifiez-le autant que vous le pourrez, il est encore au-dessus de tous vos éloges. Tombé malade, il ne put prononcer son discours et fut remplacé par Amanieu, archevêque de Bordeaux, qui prit pour texte ces paroles : Et homo iste justus. Cet homme-là était véritablement juste.

L’évêque de Nantes, Olivier Saladin, parla après