Page:France - Saint Yves.djvu/280

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saint, pour le quatrième dimanche après Pâques, avec une prose fort belle, pour exalter les merveilles de sa puissance et de ses bienfaits, un cantique de dix-huit couplets, puis ses litanies en latin et en français. Tous savaient ce cantique autrefois, récitaient ces litanies à la prière du soir en commun, et accompagnaient au chœur, le dimanche, le chant des hymnes et de cette messe si populaire que les enfants eux-mêmes l’apprenaient de bonne heure et ne l’oubliaient jamais. Ce livre, qu’on ne trouve plus aujourd’hui, portait l’approbation de Mgr Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc, destiné par la Providence à relever nos ruines. Mais il en favorisa d’autres en ordonnant la destruction des vieilles statues de nos saints bretons qui n’étaient pas à la hauteur du progrès moderne.

L’uniformité de la liturgie, exigée par le retour de nos diocèses au rite romain, fit abandonner le bel office de saint Yves, et l’on ne chanta plus à ses fêtes que l’Isle confessor, et la messe d’un confesseur non pontife. La fête de l’Elévation de son corps, au dernier dimanche d’octobre, fut abandonnée : on ne récita plus ses litanies qu’on ne trouve désormais que dans quelques familles anciennes, et l’on s’habitua à ne voir dans le grand