Page:France - Saint Yves.djvu/282

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saint Yves apparaissant plus radieux que jamais à nos jours mauvais. On se croirait au temps où l’Eglise proclamait sa sainteté, déjà honorée par les fidèles, ses reconnaissants compatriotes. Plusieurs jours d’avance, tout le monde est sur pied : des ateliers de guirlandes et de décors s’établissent dans chaque rue, le travail est activé par une noble émulation ; puis la veille, tous ces chefs-d’œuvre de zèle et de patience s’étalent dans l’intérieur de l’église, le long de ses galeries extérieures ; les rues se tapissent de mousse et de fleurs, les maisons sont toutes pavoisées ; pas d’exception pour saint Yves, les rues se transforment sous des réseaux de riches guirlandes et les arcs de triomphe signalent chaque passage. Heureusement il y a beaucoup de jardins à Tréguier ; on aime les fleurs au pays de saint Yves, et les châteaux voisins fournissent avec bonheur tout ce qu’il faut de verdure, pour cette grande manifestation nationale. Le 19, dès l’aurore, toutes les cloches de la ville annoncent la fête, et les paroisses voisines préparent leurs belles processions ! À une heure convenue d’avance, la procession de la cathédrale sort pour les recevoir et elles arrivent par toutes les rues, au chant d’un cantique breton : les croix et les ban-