Page:France - Saint Yves.djvu/285

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piété. C’est la clôture pour l’année, des belles fêtes de saint Yves ; mais les pèlerins continuent d’accourir par petits groupes, pendant tout le mois de mai qui, dans le pays, est appelé avec tant de raison aussi, le mois de saint Yves.

Le 29 octobre se célèbre une autre fête d’une nature tout intime, dans la cathédrale de Tréguier : C’est l’anniversaire de la Translation des reliques de saint Yves. Bien que l’office soit chanté pendant le jour, comme aux grands dimanches, on réserve pour la nuit, les dernières vêpres et le sermon. La procession parcourt toutes les nefs de la vaste église splendidement illuminée, puis passe dans l’intérieur et sous la colonnade de son beau cloître. Ici les lampions suivent les mille dentelures de granit de ses arceaux. Une immense couronne de lumières, suspendue on ne sait comment dans le parterre, abrite quelque temps les reliques vénérées, pendant qu’on chante le cantique si populaire : Na n’eus ket en Breiz… Au même instant s’allument, dans la tour d’Hastings, des feux de bengale de toutes les couleurs, qui projettent leurs éblouissants reflets sur tout le vieux cloître, et les nombreux assistants apparaissent rayonnants de mille nuances diverses. C’est encore une belle fête