Page:France - Saint Yves.djvu/298

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Yves. Plus d’un artiste sera heureux de saisir au vif quelques scènes de cette vie admirable pour les y reproduire en fresque, avec les riches et pittoresques costumes de l’époque. Déjà Lamothe, un des premiers élèves de Flandrin, sur la demande d’un de ses amis, M. Hyacinthe Duportal du Goasmeur, a représenté sur les trois panneaux de l’abside de la cathédrale, le Christ consolateur avec la Sainte famille, travail généralement admiré et qui n’a rien perdu de sa fraîcheur. Il aura, il faut l’espérer, des imitateurs, et quand il s’agira de saint Yves, les cœurs trécorrois ne manqueront jamais de générosité !

Jean V ne se contenta pas de ce magnifique ex-voto. Il voulut encore, par son testament, perpétuer d’une autre manière sa dévotion pour son saint protecteur. «  Par la singulière dévotion que nous portons à saint Yves qui repose en la cathédrale de Tréguier, nous avons, dit-il, choisi nous-même cette église pour lieu de notre sépulture. En conséquence avons ordonné et ordonnons par ces présentes, de faire une fondation d’office divin, à dotation de rentes ci-après désignées, pour célébrer en la dite église, des messes, processions et anniversaires.... » Pour l’entretien de ces offices et servi-