Page:France - Saint Yves.djvu/319

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de piété, et des raisons d’ordre moral de la plus haute importance.

Nous sommes loin de prétendre que saint Yves ait été le seul inspirateur de ces confréries, qui nous rappellent un âge déjà loin de nous. Ce qui frappe cependant dans les documents de cette vie admirable, c’est de voir que les plus célèbres confréries de notre pays ont été fondées sous son auspice. La confrérie des Bretons fut établie dès l’an 1348, à Paris, par Foulques, évêque de cette ville, en faveur de quelques fidèles chrétiens habitant Paris et originaires, dit le pieux évêque, de la province ecclésiastique de Tours et du duché de Bretagne, en l’honneur de saint Yves canonisé par le Pape régnant. Les rois de France la prirent sous leur protection, et se firent un honneur d’être représentés dans les vitraux de sa chapelle qui était le centre de la confrérie.

À Rome, c’est naturellement autour de l’église de Saint-Yves que s’établit, la confrérie érigée par la duchesse Anne, en faveur des Bretons qui habitaient cette ville ou y arrivaient tous les jours en pèlerinage. Léon X en fit l’institution canonique par une bulle datée de 1513. Elle contenait de nombreux privilèges : pour les prêtres, ils pouvaient