Page:France - Saint Yves.djvu/320

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dire la messe partout, même dans un lieu frappé d’interdit ; pour les laïques, ils avaient le droit de se choisir leurs confesseurs et de les investir, pour ainsi dire, de pouvoirs spéciaux ; enfin, pour tous, c’était le privilège d’être enterrés dans le cimetière de la chapelle, et plus tard dans la chapelle elle-même. Une foule d’inscriptions funéraires, bien touchantes, ont été relevées sur les dalles, aujourd’hui disparues, de cette église, par Forcella, dans son précieux recueil : Les inscriptions des églises, à partir du XIe siècle.

À côté de cette confrérie s’en forma une autre, créée par les avocats eux-mêmes, toujours sous le patronage de saint Yves, à Rome d’abord, puis dans plusieurs autres villes. Elle avait pour objet de défendre, sans rétribution pécuniaire, les causes des pauvres, des veuves et des orphelins sans ressource. Les confrères assistaient tous les ans à la solennité de la fête du saint, au XIXejour de mai. Cette cérémonie, dit Franzini, était fort pompeuse, et l’éclat en était encore relevé par la présence d’un grand nombre de cardinaux. Un humaniste prononçait une oraison en latin sur les mérites du saint ; puis un élève du séminaire romain en faisait un chaleureux commentaire à la