Page:France - Saint Yves.djvu/336

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grâce, et Dieu se l’attacha par les liens de la charité.

Son lit, c’était la terre nue avec une pierre pour appuyer sa tête. C’est ainsi qu’en se combattant il vainquit sa chair et maintint son cœur dans la plus grande pureté.

Yves, fort comme un lion, soutint seul avec avantage les droits de l’Evêque qu’usurpaient les serviteurs du roi.

Que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, par les mérites de saint Yves, nous pardonnent nos fautes et nous conduisent à l’entrée du céleste séjour.


IX. — Non parta solo sanguine. (Pre de Tréguier, XVIIIe siècle).

La pourpre due à d’autres mérites qu’à l’effusion de leur sang, orne les bienheureux au ciel : il y a en effet d’autres guerres qui ont également leurs triomphes.

Yves n’a pas eu à endurer les croix ou les peignes de fer aigu : dur et cruel pour son propre corps, il s’est martyrisé lentement.

S’il ne fut pas tourmenté par un licteur, des chaînes, des fouets ou des ongles d’acier, son ardent désir de mourir pour le Christ y a suppléé abondamment.