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collège de Cornouailles ; Guillaume de Coatmohan celui de Tréguier, et Geoffroy du Plessis-Balisson celui de Saint-Malo. C’est à la même pensée que l’on doit le célèbre collège de Cluny, dont on admire encore les ruines imposantes. Grand fut le nombre des prêtres et des hommes éminents qui profitèrent de ces pieuses fondations dans un siècle où, malgré tout, les écoles étaient encore assez rares. Les rois de France firent tous leurs efforts pour attirer à Paris la jeunesse studieuse des divers pays ; et les professeurs les plus célèbres y enseignèrent toutes les sciences connues à cette époque.

§ I. — La Noblesse

La noblesse bretonne se partageait en deux camps, suivant les appréciations des moyens de conserver l’indépendance de la province. Les uns regardaient l’alliance française comme la plus propre à garantir le pays des excursions étrangères ; les autres y voyaient un danger prochain pour la liberté de la Bretagne, et la combattirent vigoureusement.